Uno Basaruto no 4
Le Magazine de l'UCL du 5 Septembre 2009
Sommaire
Escourregudo dei barrulaire e barrulairis à velò à Bouarmo-lei-mimóusa
Article écrit en Provençal par Gastoun Negreù
Excursion des rouleurs et rouleuses à bicyclette à Bormes-les-mimosas
Traduction en Français de l'Article ci-dessus par Gaston Négrel
Nous avons passé une SUPER SEMAINE à Bormes !
Article de Martine et Michel Ollivier
Les Feux de la Saint Jean à Aix en Provence
Article de Denise Cabassu
Nous étions cinq à la traditionnelle Grimpée du Ventoux 2009
Article de Martine Ollivier
Le Tour c'est vraiment magique
Article de Christian Greck
Notre voyage dans l'enclave des Papes et autour du Mont Ventoux
Article de Michel Cherrier

Escourregudo dei barrulaire e barrulairis à velò à Bouarmo-lei-mimóusa
Escourregudo dei barrulaire e barrulairis à velò à Bouarmo-lei-mimóusa dóu 13 de jun 2009 fin qu'au 20.
Bouarmo : vilajoun quiha à l'adret entre Iero e Sant-Troupés, emé si séuvo bouscarasso de mimóusa que sis aubre porton la meravihouso flous australo, coulour jauno auroro, que li dison « lou soulèu d'ivèr », e si cèuno espetaclouso, paradis dóu soulèu e de la mar.
 

Cèntre de vacanço «  La Manne  » à tres kiloumètre de Bouarmo, sus lou camin dóu fort de Bregançoun. Bagnadou, bar terrasso, tenis, terren de bocho, volo, blot d'oustalet emé chambro doublo, animacien en jornado e serado em' espetacle, e memo divèndre de sèr, balèti ! L'UCL a mes lou fue !... (vèire foutò ).
 
Lei quatorge participant n'en soun chala d'aquesto semano. Nanou e iéu erian à Bouarmo pèr l'obro d'oustau de moun fiéu au Gau Benat, leis avèn rejoun lou dilun, e touto la semano se sian espaceja e tauleja em'elei.
 
 

De matin bèu tèms pèr barrula, que lou tantost fasié tróup caud. Après lou rejounchoun, bon penequet. Escourregudo o ban, autant pèr lei ciclisto que pèr lei cinq fremo que barrulavon pas. Un sejour sèns auvàri e sèns fougnaire o fougnairis, pèr pas mai dire ?. Fin-finalo erian toui en coungousto de l'envirouno e la counvivialita d'aquesto semano. De chifra pèr tournamai n'aprouficha d'aquelo astrado !
Pèr lei ciclisto, coustat mar ( la Loundo-lei-Mauro, Carqueirano, Iero ) es subretout plan coumo lou clot de la man, daumàgi lei veituro à reverso mau-grat foueço pisto ciclabo, mai que soun souvènt entre-coupado pèr de vetoun de routo.
 
 
Au contro, l'endedins dóu peïs ( Pèire-fue, Colobrièro, Gounfaroun « ounte leis ai volon » ? ) en plen cor de la séuvo de suve dei Mauro, les séuvo de suve mieterrano apartènon à n-un patrimòni vegetau lei mai drud dóu mounde après leis Ando troupicalo, tambèn si castagnié, e pas gaire d'autò.

Sei còu : còu de Babaou ( 414 m ) toui lei ciclisto l'an escarlimpa coustat sud, mai lou còu de Nosto Damo deis Àngi ( còu dei Fourco , 535 m ) e la capello de Nosto Damo deis Àngi à 745 m d'autitudo, l'en-sus lou mai naut dei Mauro.
 
 
Pèr cèu cin, se pòu vèire leis isclo d'Iero, la presquilo de Giens, la Corso. Bèuta imparaulablo dóu Var ! Fau lou vèire. E zóu mai ! còu de Babaou coustat de l'uba, erian que quatre voulountàri pèr susa dins aquestei còu ( vòuto de 88 km ), Felipe , Gui , Jaque , e iéu Gastoun , mai que chale amoundaut ! Espandidou meravihous ! Soun de plagno aquélei quand pas participa.
 
Gramacian leis ourganisaire, qu'élei, an susa de tèsto pèr ingimbra aquest sejour. Osco !
 
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Articulo de Gastoun Negrèu

Excursion des rouleurs et rouleuses à bicyclette à Bormes-les-mimosas
Excursion des rouleurs et rouleuses à bicyclette à Bormes-les-mimosas du 13 au 20 juin 2009
 
Bormes : petit village perché au sud entre Hyères et Saint-Tropez, avec ses épaisses forêts de mimosas dont ses arbres portent la merveilleuse fleur australe, couleur jaune dorée, que l'on appelle « le soleil d'hiver », et ses plages spectaculaires, paradis du soleil et de la mer.
 

Centre de vacances « La Manne » à trois kilomètres de Bormes, sur la route du fort de Brégançon. Piscine, bar terrasse, tennis, terrains de boules, volley, blocs de petites maisons avec chambres doubles, animations en journée et soirée avec spectacle, et même vendredi soir, le bal ! L'UCL a mis le feu !... ( voir les photos ).
 
Les quatorze participants sont ravis de cette semaine. Nanou et moi nous étions à Bormes pour le travail à la maison de mon fils au Cap Bénat, nous les avons rejoint le lundi, et toute la semaine nous avons promené et pris les repas avec eux.
 
 

Le matin beau temps pour rouler, car l'après-midi il faisait trop chaud. Après le repas, bonne sieste. Excursion ou bain, aussi bien pour les cyclistes que pour les cinq femmes qui ne roulaient pas. Un séjour sans incident et sans boudeurs ou boudeuses, pour ne pas dire plus ?. Finalement on s'en est tous donner à cœur joie de l'ambiance et de la convivialité de cette semaine. A réfléchir pour profiter à nouveau de cette destinée !
Pour les cyclistes, côté mer (la Londe-les-Maures, Carqueirane, Hyères) c'est surtout plat comme la paume de la main, dommage la foison de voitures malgré beaucoup de pistes cyclables, car elles sont souvent entrecoupées par des tronçons de route.
 
 
Par contre, à l'intérieur du pays ( Pierrefeu, Collobrières, Gonfaron «où les ânes volent ?» en plein cœur de la forêt de chêne-liège des Maures, les forêts de chêne-liège méditerranéennes appartiennent à l'un des patrimoines végétaux les plus riches du monde après les Andes tropicales, aussi ses châtaigniers, et très peu de voitures.

Ses cols: col de Babaou (414 m) tous les cyclistes l'ont escaladé côté sud, mais le col de Notre Dame des Anges (col des Fourches , 535 m) et la chapelle de Notre Dame des Anges à 745 mètres d'altitude, le sommet le plus haut des Maures.
 
 
Par temps très clair, on peut apercevoir les îles de Hyères, la presqu'île de Giens, la Corse. Beauté indescriptible du Var! Il faut le voir! Et de nouveau le col de Babaou côté nord, nous étions que quatre volontaires pour suer dans ces cols, Philippe , Guy , Jacquy et moi Gaston , mais quelle délectation la-haut ! Panorama merveilleux ! Ils sont à plaindre ceux qui n'ont pas participé.
 
Remercions les organisateurs, qui eux, ont sué de tête pour mettre sur pied ce séjour. Bravo !
 
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Article de Gaston Negrel

Nous avons passé une SUPER SEMAINE à Bormes !
Nous avons passé une SUPER SEMAINE à Bormes-les-Mimosas ! Et pas besoin d'aller bien loin pour se régaler...on est unanimes ! Avec en plus, un très beau temps, pas de pluie.
 

A l'arrivée, nous avons cependant été déçus par les chambres : à peine 9 m2..salle de bains 3 m2. On était vraiment à l'étroit, mais avec un coin terrasse. Mais ça a été très vite compensé par la qualité des repas, la convivialité du lieu, et surtout  l'équipe d'animation: ils nous ont fait passer des super soirées (dont une à mourir de rire car le directeur est un vrai humoriste !). Le parc est grand (11 hectares dans la pinède), on se réunissait avant chaque repas sur "la place du village". Animations "apéro", "café", spectacles, bref, tout ça, c'est un plus par rapport aux autres années. La piscine également. On était un peu plus de 300  je crois.
 
 
Il y a beaucoup d'espace; il y a toujours quelque chose à faire; pour les dames qui ne faisaient pas de vélo, il y avait une navette qui pouvait les amener à la plage; il y avait aussi des randonnées ou des sorties organisées mais je crois qu'elles n'y sont pas allées. Par contre, pas d'accompagnateur à vélo mais on ne peut pas tout avoir; c'est pas un problème puisqu'on avait des itinéraires préparés et des cartes.(et pour les familles avec jeunes enfants, c'est le rêve :  nurserie, garderie, ateliers pour enfants, ferme avec animaux : chèvre, cochon, poules dans un coin de la pinède : on était réveillés au  chant du coq!!)
 

Nous, on y était pour le vélo, et pour le vélo : des pistes cyclables côté mer, des routes tranquilles dès qu'on s'éloigne et plein de cols. Le Babaou n'a plus de secret pour nous , dans un sens et dans l'autre,le col de Gratteloup , de Cago ven , du Canadel , la route des crêtes...pour le groupe des forts, en plus, le col de Notre Dame des anges et des Fourches . Pour ma part, et c'est le cas de Paulette  et Roger (et quand on pense à ce qu'il a passé !), nous avons fait 336 kms en 6 matins . Nous sommes sortis tous les jours, soit une moyenne de 56 kms par matin (c'est moins qu'en Italie) mais ici, avec un dénivelé non négligeable. On aurait cependant aimé pouvoir partir plus tôt mais le petit déjeuner n'était servi qu'à partir de 7h30 : on n'est pas arrivés à partir avant 8h.  
La mer était à 23° , ça c'était pour l'après-midi, après la sieste... pas de crevaison mais 2 incidents : la chute de Michèle Pantanella le 1er jour, ce qui l'a mise au repos pendant 3 jours et celle de Philippe Conforti, sans gravité.
 
Bref, on est tous très contents, prêts pour repartir !!!
On n'était pas nombreux, ça aurait pu intéresser davantage de monde, dommage! Dans tous les cas, cette formule "Club de vacances" est très agréable, et les non-cyclistes ont d'autant plus apprécié !
 
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Article de Martine et Michel Ollivier

Les Feux de la Saint Jean à Aix-en-Provence
Cette année, on fêtait le Mardi 23 Juin le 15éme anniversaire des feux de la Saint Jean dans le respect de la tradition à Aix.
Cette manifestation est organisée et animée à Aix par le groupe des Farandoulaïre Sestian dont je fais également partie.

Cette flamme que nous allons chercher à Arles arrive du Mont Canigou. Elle est acheminée par des cyclistes et des coureurs à pied pour être distribuée dans tout le pays Occitan et au delà dans toutes les villes principales du Sud de la France
 
Les villes et villages des alentours viennent ensuite par eux-mêmes chercher cette flamme pour allumer le soir leur propre bûcher – si toutefois le vent ne souffle pas trop fort.
Cette année, il y avait des coureurs à pied qui ont emmené cette flamme jusqu'à Gap. Evidemment, le feu à Gap a été allumé le soir suivant du 24 Juin.
Depuis l'an passé, les cyclistes de l'UCL participent à cette manifestation en venant chercher cette flamme à Saint Cannat pour l'apporter à Aix en passant par Eguilles et Puyricard.
 
 
Depuis Puyricard, les coureurs à pieds du Speedy Club de Puyricard et les cyclistes de l'UCL ont été escortés par deux motards et une voiture suiveuse de la police.
 
  Françis Mandine et moi-même avons accompagné et sécurisé nos cyclistes en les suivant dans nos voitures balais.
A 21 heures précises, le groupe des vélos de l'UCL, les Farandoulaïres Sestian, les coureurs à pied du Speedy Club, et plus d'une centaine d'enfants des écoles se sont retrouvés autour de la place de la Rotonde dans une multitude de petites flammes. Danses et chants ont animé la soirée jusqu'à 22 heures 30.
A ce moment-là, le père Deplanche a béni la flamme après un discours en Provençal, et les personnalités ont fait trois fois le tour du bûcher avant de l'embraser. Tout le monde s'est retrouvé à danser outour du brasier qui nous réchauffait le cœur et le corps.
 Cette soirée s'est terminée très tard, tous contents de cette belle fête.
 
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Article de Denise Cabassu

Nous étions cinq à la traditionnelle Grimpée du Ventoux 2009
Nous étions 5 ce dimanche 28 juin 2009 à représenter le club pour la traditionnelle grimpée du Ventoux, cette année par Malaucène :
Francis Mandine , Philippe Conforti , Max et Mireille Maccario et moi-même .
Michel [Ollivier] a fait l'accompagnement en voiture.
Nous sommes partis à 7 heures 1/4, avec la fraicheur du matin et nous étions très souriants sur les 1ères photos.
Mais au bout d'un moment, ça a commencé à se corser et vous en savez quelque chose ! Tantôt des moments de récupération, puis des passages d'une raideur à en décourager plus d'un !
Et dans ces moments là, on pense à Denise qui l'a grimpé 10 fois...
Max m'a accompagnée un moment, a attendu Mireille, Philippe et Francis m'ont vite dépassée. Et dans tout ce chemin, c'est chacun à son allure..et quelle épreuve...
C'est très dur ! Mais il y a toujours quelqu'un pour nous encourager.

Nous étions nombreux car en plus de la grimpée, il y avait une cyclosportive "La Vauclusienne" au départ de Vaison.
Après la station du Mont Serein et à quelques virages du sommet, nous avons été surpris de rencontrer un mur de neige bien conservé au nord, témoignage de cet hiver neigeux, et puis, enfin le sommet !
On est content quand on y arrive !

Et quelle récompense pour les yeux ! Un panorama superbe ! Et un temps idéal.
Nous n'avons pas pris de photo tous ensemble: Philippe et Francis étaient pressés de rentrer et d'ailleurs, ils étaient en haut depuis un moment !!

On espère simplement pouvoir recommencer l'année prochaine !









Photographies de Michel Ollivier

Article de Martine Ollivier

Le Tour c'est vraiment magique
Lundi 6 juillet, le tour de France a fait une incursion dans le pays d’Aix. Venant des Pennes Mirabeau il est passé par Cabriès, Calas avant de se diriger vers l’aqueduc de Roquefavour et le Moulin du Pont. Une route bien connue que nous empruntons souvent lors de nos sorties hebdomadaires.
J’avais lancé l’idée d’un départ de Luynes vers 10h30 devant la mairie pour aller voir les géants de la route. Une seule personne était là, mais quelle personne! Denise et son éternelle bonne humeur! Nous sommes donc parti à deux et ce fut pour moi un moment de pur bonheur car rouler avec Denise fait partie des instants privilégiés que réserve la pratique de la petite reine.
 Nous avons failli ne pas assister au passage du tour car sur la route, Denise a crevé. Il a donc fallu réparer et, sans l’assistance d’un cycliste sympa qui a replacé la roue arrière, nous étions mal, car pour ma part, en matière de bricolage, j’ai les mains comme les pieds.

Cette péripétie passée, nous avons décidé de nous poster au passage à niveau avant le carrefour de Saint Pons. Nous étions en place à 11h45.
Une demi heure plus tard, la caravane publicitaire et son lot de cadeaux impressionnants a fait son apparition. Il faut savoir que cette structure se compose de 180 voitures regroupant 600 caravaniers. Elle s’étale sur 20 kilomètres de long, 40 marques sont représentées et le spectacle dure 45 minutes. Casquettes, portes-clefs, échantillons divers sont généreusement distribués sans oublier journaux et magazines. Les petits saucissons de Cochonou étaient excellents ainsi que les crakers Belin. 

Seul manquait la mignonnette de 51. Mais l’on sait que la loi Evin interdit toute publicité sur l’alcool. Faute d’apéro, nous nous sommes rabattus sur l’eau plate que contenait nos bidons.
Ce fut ensuite un flot ininterrompu de voitures et de motos des annonceurs, de la presse écrite, des radios et des télévisions. Prés de 3000 véhicules composent la caravane du tour.

Le vent de face qui soufflait fit prendre du retard aux coureurs. C’est à 14 heures, soit prés de vingt minutes après l’horaire prévue, que les quatre baroudeurs du jour franchirent le passage à niveau, avec Samuel Dumoulin de l’équipe Cofidis qui menait le bal devant le néerlandais De Koort de l’équipe Skil Shimano, l’espagnol Perez-Moren de la formation Euskatel-Euzkadi et le français d’Agritubel et régional de l’étape Maxime Bouet qui habite Plan de Cuques.

Une avance qui n’allait pas s’avérer suffisante pour ces courageux, repris à 25 kilomètres du but et qui ne pouvaient empêcher le meilleur sprinter du monde, le britannique Marc Cavendish, de s’imposer à la Grande Motte 150 kilomètres plus loin de notre lieu d’observation.
 

Douze minutes plus tard, le peloton des cadors arrivait à son tour suivi du flot impressionnant de voitures des directeurs sportifs et, en fin de parcours, de la voiture balai.
Il ne restait plus qu’à reprendre la bicyclette pour rentrer tranquillement à la maison. Ce fut un bon moment et l’on peu dire que le tour est vraiment magique.

C’est certainement le plus beau spectacle gratuit du monde qui, comme chaque année, devrait attirer plus de 10 millions de spectateurs sur le bord des routes de notre beau pays de France.
Encore un grand merci à Denise pour ses abricots, sa gentillesse, son sourire et sa générosité.




Photographies de Christian Greck, Gaston Négrel, Michel Cherrier

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Article de Christian Greck

Notre voyage dans l'enclave des Papes et autour du Mont Ventoux
Odile est moi sommes de retour après un voyage en bicyclette de 5 jours à deux, comme nous aimons en organiser environ tous les 2 ans.
Cette année, nous avons ciblé l'enclave des papes et le tour du Mont Ventoux au départ de Luynes. Cela a été un voyage très plaisant  bien que j'aie, sur le chemin du retour, attrapé une mauvaise grippe, probablement due aux nombreux chauds et froids que je me suis témérairement permis. Nous avons vécu des moments très chauds (plus de 37°C à l'ombre) en grimpant sous le plein soleil de midi, notamment sur les pentes du Ventoux et vers Sault, et je profitais de la moindre fontaine ensorceleuse pour me couvrir d'eau glacée la tête, les bras et les jambes. A ne pas abuser, maintenant je le sais.
 
Comment nous voyageons
Il me faut vous décrire le genre de voyage que nous avons choisi et qui nous plaît. D'abord, nous utilisons de  vieux vélos, nos bons vieux Peugeot de 35 ans, aux tubes en bon acier, équipés de dérailleurs Simplex qui n'ont jamais connu ni la panne ni même la réparation. Et pourquoi ces vieux vélos ? Parce qu'ils sont les seuls à supporter tout le matériel destiné à nous rendre libres de toutes contraintes de locations et réservations: équipement de camping, matériel de cuisine, toilette, alimentation … nous emportons tout. Nous sommes libres comme les escargots peuvent l'être, avec la sensation agréable de pouvoir s'arrêter (à peu près) n'importe quand et n'importe où, mais aussi avec la sensation, moins agréable, de se traîner à la même vitesse que le dit gastéropode.
Nous avons voulu connaître le poids exact de notre coquille, vélos et chargement compris. Pour Odile: 34 kg, et pour moi: 48 kg. Nous sommes loin du Tour de France aux vélos rutilants de 6 kg, et même de mon cher Titanium de 9 kg que j'ai récemment acquis !
 

Le départ. Photo prise par Christian Greck
Le trajet
Nous nous sommes d'abord rendu à l'enclave des papes en évitant toutes les contrariétés que pouvait nous causer le Lubéron et le Ventoux. Terrain plat pour la mise en forme. Au retour par contre, contourner le Ventoux demande nécessairement le passage de quelques cols. Nous avons ainsi suivi une portion de route (Vallée du Toulburenc - Montbrun – Sault) qui sera empruntée par le tour de France dans une semaine, à une allure que vous devinez.
Voici ci-dessous quelques infos sur les étapes de notre voyage (341 km):
13 Juillet, 101 km Luynes Rognes Cavaillon Monteux.
14 Juillet, 49 km Monteux Vacqueyras Gigondas Séguret Visan Valréas
15 Juillet, 30 km Valréas Grillon Taulignan Grignan Valréas
16 Juillet, 65 km Valréas Baronnies Mollans Monbrun Sault (820m)
17 Juillet, 96 km Sault St Christol Rustrel Apt Lourmarin Rognes Luynes

Arrivée à Vacqueyras
Les Feux d'artifice
Nous avons passé la nuit du 13 Juillet au camping de Monteux. Par chance, la fête Nationale a eu lieu ce soir là et, après le traditionnel défilé aux lampions, un superbe feux d'artifice a été offert. Jamais vu un tel feu d'artifice aussi somptueux, original, sonorisé, généreux. Comment est-ce possible dans une aussi petite ville qui ne pourrait supporter le budget que cela demande sauf à rogner sur tout le reste ?
L'explication tient à ce que au moins quatre usines artificières se sont installées à Monteux dans le passé, et la ville leur sert en quelque sorte de banc d'essais des nouveaux modèles avant commercialisation, ce qui ravit bien les Montéliens.



Le Vignoble

Montée au village haut-perché de Séguret
Nous avons traversé les vignobles des Côtes du Rhône en pleine saison touristique de foires, dégustations, visites de caves à chaque détour de la sinueuse route des vins menant aux pittoresques villages tous haut-perchés de Vacqueyras, Gigondas, Sablet, Séguret. Comment résister ? Rester sobre, bien sûr. Mais quand vous traversez un village qui porte ce nom-même, aussi moralisateur que Vinsobres, et qui est parsemé de caves de dégustation ? Bon, je l'avoue, nous avons cédé. Je vous recommande en particulier le Gigondas 2003, mais sachez garder … vins sobres !

L'enclave des Papes
L'enclave des Papes est peu connue. C'est un vieil héritage des papes d'Avignon qui possédaient cette région pour y faire prospérer leurs vignes et produire leurs vins. Elle comprend la ville de Valréas et les quatre villages de Grillon, Richerenches, Saint Pantaléon les vignes et Visan. Ils forment une enclave Vauclusienne isolée dans le département de la Drôme.
 

La tentation des dégustations à Vacqueyras
Le château de Grignan
Nous nous sommes rendus à Grignan par une petite route de campagne cachée dans les champs de lavande et les vignes. Une route de rêve pour cyclistes car impossibilité aux  voitures de passer à cause d'un gué à traverser au détour d'une distillerie de lavande.
Une petite virée à Grignan s'est imposée pour y retrouver les superbes façades Renaissances du château du Comte de Grignan et aussi toute l'atmosphère de Madame de Sévigné. Odile s'y est d'ailleurs procuré le livre des correspondances de la marquise à sa fille. Elle m'a dit: "Au delà du style, je veux découvrir ce qui est éternel dans les correspondances entre une mère et sa fille. Je veux savoir jusqu'à quel point ce que j'écris journellement via e-mail à ma fille Hélène est semblable à ce qu'elle pouvait raconter à sa propre fille par lettres confiées aux malle-postes à chevaux de l'époque". Je viens de réaliser que le mot Anglais mail est sans aucun doute issu du Français malle contenu dans malle-poste.
 

En traversant le Plateau d'Albion.
Les rencontres
Un des attraits du cyclotourisme, c'est de rencontrer d'autres cyclos. Je ne parle pas des nombreux cyclo-sportifs ou cyclo-touristes dont la relation forcèment rapide se limite généralement à un amical bonjour réglementaire. Non, je parle de ces quelques frères escargots que nous croisons, transpirants comme nous dans la même galère de nos vélos surchargés.
Parce que nous paraissons aussi semblables, petits, fragiles, fatigués, une discussion s'engage nécessairement "Where do you come from ? Where are you going to ?", généralement en Anglais parce qu'ils sont en majorité des gens du Nord de l'Europe. Et qui souvent font des trajets fors ambitieux. Nous avons rencontré cette année majoritairement des Hollandais et  quelques Allemands. Ils roulent soit seul, soit à deux, jamais plus.
Un couple d'Allemands partis de Barcelona rejoignait München. Et aussi une Hollandaise mariée à un Danois qui, en plus de son propre équipement, remorquait dans une charrette made in Sweden leurs deux chères petites filles blondes. Nouveau aussi, un couple d'Ecossais originaires des régions brumeuses des Highlands..

Ca décoiffe dans les lavandes !
 
Le retour

Le retour fut très pénible pour moi et je me souviendrai longtemps de ce Col du Pointu, pourtant peu élevé (499m), menant à la Combe de Lourmarin, souvent décrit dans les parcours du Club. Je l'ai monté sous la pluie, Odile disparue en tête et moi transis, soutenu moralement par le retour proche à la maison.

Mais c'était bien et bientôt, on recommencera !

Le retour en traversant le Lubéron
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Article de Michel Cherrier